La Renaissance d’un Jardin Scolaire : Entre Histoire et Espoir

Créé en 2004, le jardin scolaire avait pour objectif d’améliorer la nutrition locale et de servir de support pédagogique aux élèves, en intégrant l’agriculture aux apprentissages. À l’époque, malgré l’absence d’eau, l’initiative était portée par la communauté et les enseignants. L’arrivée du forage en 2009, la coopération technique belge a financé l’addition de l’eau à l’école, ce qui a permis au projet de se développer, avec des formations soutenues par l’ ASBL dès 2013. Cela a conduit à la visite du Programme Alimentaire Mondial et à l’expansion du concept dans d’autres écoles de Malem.

Cependant, le projet a décliné avec le départ des enseignants engagés, la jeunesse des nouveaux élèves et l’imposition de factures d’eau par les autorités. Face à ces défis, le jardin a été abandonné.

Mais depuis 2 à 3 ans, inspirée par le succès d’autres écoles ayant suivi son modèle, la communauté a relancé le projet. Grâce à l’initiative de Corps Africa, l’école a été choisie comme site idéal pour un projet de maraîchage. Aujourd’hui, les femmes du village financent et entretiennent le jardin, sécurisant le périmètre en attendant un partenaire. En échange, l’école met à disposition une parcelle et l’eau nécessaire.

Les cultures actuelles comprennent du piment, du gombo, de l’aubergine, de la menthe et du bissap, toutes adaptées au climat et à la demande locale. La gestion des récoltes et des revenus est assurée en collaboration avec le CGE et le gouvernement scolaire : 90 % des bénéfices reviennent aux femmes, 10 % à l’école, avec un apport en supports pédagogiques.

Les élèves seront impliqués par la plantation d’arbres et des ateliers de sensibilisation sur l’agroécologie et aux défis climatiques. L’objectif à long terme est d’augmenter les revenus des femmes, d’améliorer l’accès aux fournitures scolaires et de promouvoir une alimentation saine. Ce projet pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles initiatives entrepreneuriales pour les femmes et renforcer la coopération entre écoles.

Ce jardin scolaire, autrefois abandonné, renaît aujourd’hui avec la promesse d’un avenir durable et prospère pour la communauté.